vendredi 27 août 2010

BaDaBoUM comme qui dirait.



Ce n'est pas si rare mais ce n'est pas régulier non plus. Quand ça arrive, c'est un détournement du corps et de l'esprit. Il faut bien en profiter, on ne sait jamais. Pourtant l'esprit ne dicte rien, juste un regard sur l'événement qui emporte. Alors, se voir savourer plutôt.

Et puis le plaisir spontanée, la combustion des sens, focale électrique sur les joies du temps, tout ceci/cela reste une perle exquise. C'eut pu être un premier baiser, mais ça ne l'est pas. C'eut pût être, pourquoi pas, le pompier d'un feu sans retenue, mais ça ne l'est pas non plus. Le torrent torride d'un abandon, et non.
En vérité ce n'est pas grand chose. Finalement, on peut très bien vivre sans. Et même, la vie quotidienne n'en est pas à ce point bouleversée.

Non. C'est vrai, mais.

Un solo. Quatre minute vingt six de solo. Et un priapisme. En conséquence.
Une noyade des sens. Un transport émotionnel. Mais oui. Le solo de Mickael Brecker, saxophoniste de son état, dans "The Purple Lagoon/Approximate" (Zappa in New York) de Franck Zappa.

De suite les voix s'élève. Comment quoi mais, un pauvre solo de saxophone, sensiblement jazz rock, bien dans l'harmonie, ultra calé rythmiquement... comment est ce possible à l'heure des folles passions pour les matières sonores, les espaces acoustiques, les dissonances effroyablement belles, les paysage électroacoustiques, les immersions psycho-acoustiques, les révolutions théoriques ? Comment ? Et cela date de 1978. C'est dire. Qui plus est d'un musicien qui s'est parfois perdu dans une forme de variété (Dire Straits - Alchemy) ou de jazz funk* de gymnastique ou de jazz lissé (il reste l'icône des jazzmen des 80/90).

Et oui, mais voilà. Ce solo de saxophone.

Ce solo. C'est un uppercut. Un direct. C'est aussi une affaire perso. On pourra dire ce que l'on veut, tenter la démolition justifié ou idéologique, il reste cette apocalypse hormonale et physique. Ça n'a pas de sens. Ce n'est pas logique. Un flash. Un tsunami.

Parfois on le sait bien, il s'établit contre toute attente une connexion affective. Une élection de cœur et de corps. Une surprise humaine. Une bombe inattendue. Ce solo rassemble sans le savoir ce qu'il faut pour emballer. La séduction totale. L'emprise. Une question amoureuse.

Ça tombe bien car il en reste des traces. Un piratage. On aime, on aime pas, aucune importance. Ça s'écoute dans le noir à fond comme nous le propose Xenakis. Un bon conseil pour 4 minutes 26 d'amour physique de musique, non ?


14 secondes d'intro et c'est parti....


1 commentaire:

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