lundi 31 janvier 2011

L'art trouble.


"les heureuses lueurs" de Flop Lefebvre*



L'art pas net, l'art des coins qui fument ou des esprits embrumés, l'art sans raisons et sans explications, un état d'être, un état d'âme. A la frontière entre les signes et les sens, une émotion qui circule comme une brume câline, l'incompréhensible galanterie aux troubles et aux nuits fondues.
Ça file, ca se faufile dans les esprits indécis, une volonté différente, comme un appel comme une irrésistible envie au milieu des fortuits. Le flou des fous pour dévoiler ce qui peut l'être des réalités ancrées si résumées. Corps des pensées et indistincte attirance.
Une balade en terre troublée des esprits des farfadets. On dirait une fée au fond des prés. On dirait une divinité au coin de l'art des envies.

Billet sans fond sans fard, billet tard. Bah. Quand ça vient pas...



dimanche 30 janvier 2011

L'étrange danse.

C'est un étrange ballet, une chorégraphie aux raisons mystérieuses et aux objectifs pas si clairs. Le montage de Pince de Crabe*, c'est le montage de tous les spectacles, un temps d'impatience et sur-vitaminé. Tout un ensemble de personnes qui tentent le collectif sur le tas, comme une colocation de quelques heures.

Mais il y à encore mieux ! Bien mieux. Le corps le cœur l'intérieur d'un plateau de théâtre,  ces coulisses et tout ce que l'on ne doit pas voir. Le dessous des jupes des filles. Un spectacle dans le spectacle, une mine d'incongruités et de gestes farfelus, décalés, incompréhensibles et abstraits. Une danse au sens secret et de derrière les fagots. 
C'est étrange mais il y à un vrai intérêt à voir ce qui n'est pas prévu pour être vu. Ou entendu. Tunning up* de Varése par exemple, qui élabore un morceau sur l'accordage de l'orchestre. 

Ces moments sont uniques par leur "non intention", une sorte de spontanéité libéré, un éphémère porté aux nues. Il ne s'agit ni d'improvisation, ni de hasard, ni de mise en scène foutraque, mais la simple réalité retournée, regardé de différente manière. Attraper ces instants secrets c'est penser le monde à sa façon, le dessiner d'une drôle de manière. Et voilà les milles merveilles, la fascination de quelque chose qui ne peut être attendu ni anticipé. C'est l'art du rien comme art du vrai. Au plus proche d'une situation dont la poésie et l'histoire se fabriquent d'eux même  sans plan, sans concertation, sans prévision. Le pas prévu en révélation.

Exemple avec PDC donc.




Vrac.

Bing. Momix.



Le temps de l'adrénaline pour Pince de Crabe (l'aventure en photo choc ici). Momix*. La face rock'n roll des tournées. Entre les Scènes Nationales et les improvisations rocambolesques des festivals il y à toujours comme un hiatus. Et le plaisir est aussi là, dans ce pseudo bazar où l'organisation générale échappe aux tentatives d'anticipations des compagnies de passage. Voilà le temps des bricolages, des inventions, des adaptations, des trouvailles pour faire avec, pour faire sans, pour faire quand même.
Finalement c'est parfois une création renouvelée, remodelée. Il faut bien que cela rentre dans le cadre. Ici une salle trop petite, là des APG DS15* au lieu de Christian Heil** ou de PS15 Nexo*, un peu plus loin une distance insuffisante pour les vidéoprojecteurs, pièces maitresses du spectacle, ou encore la pente du gradinage qui met à jour les déplacements techniques des comédiennes... chaque instant une découverte, une question et la solution nécessaire à dégoter. L'adrénaline, une vitamine à souvenirs.

samedi 29 janvier 2011

Féerie sous verre.

Simple comme un plaisir.



Les plaisirs simples font parfois la différence. Des riens poids-plume, instantanés savourés, légers, légers, légers. Ce ne sont finalement que des soudains prolongés par le sentiment d'un présent choyé. Un monde intérieur qui fleurit, esprit et corps remués, le gant des sensations retourné. 
Ils ne demandent pas grand choses ces moments. Nul passé nul futur, le simple fait d'exister et de se donner, entiers. Imprévisibles comme une amourette et fugaces comme un lever de soleil. Rien ne peut les arrêter mais on peut très bien passer à coté.
L'odeur d'un croissant alors ou le bruit d'un café qui se fait, la matinée qui pointe son nez ou encore moins, le couché d'une journée passée et la chaleur d'une couette. Tomber de sommeil et se laisser emporter par le flot d'une nuit. Peut être cette fleur sur le bas côté, ou le silence d'un spectacle qui commence, la beauté aperçue au coin d'une rue ou le mot qui fait rêver. Des fois, une extra paire de chaussures trouvées par hasard dans la boutique d'une minuscule ruelle, d'autres fois le plaisir d'un coup de fil ou d'un mail ou d'un SMS MMS, on ne sait on ne sait, ou bien encore le wifi dégoté dans l'hôtel d'une tournée, une chanson attrapée au vol, un son, une note, une voix ambrée sucrée cassée à peine visité, et ce temps suspendu encore vivant lors de la fermeture d'un bon livre, la lueur d'une bougie qui balance et dessine de drôles de paysages, une rosée, une couleur de ciel de traine, on le dirait violet, le siège d'un cinéma pourquoi pas et la fin d'un film ou le début ou la scène qui fait pleurer,  un nuage qui passe un ange qui passe, mais il y en à tant, il y en à tant finalement.

On fait dans le badin, on balance des airs folâtres et mutins et enjoués, on se trempe on s'enroule et on se caresse de ce bienfait si privilégié, un matin ou une soirée une minute ou juste un clin d'œil attrapé, comme une pensée-papillon comme une déconcertante éternité.

Tiens ! Une fraise...



La fraise. Drôle d'engin, un truc qui n'a l'air de rien mais qui dilate les pupilles et fait sauter les papilles. Billet de culture, billet d'humeur, botanique, à fond l'essence et butinage tranquille mimille. La fraise, fruit rouge comme une muleta, la fraise qui se planque parfois, sauvage, dans les mousses d'un sous-bois de campagne, la fraise pleine, dodu de sucres et de saveurs, la fraise à cueillir, l'esprit vorace, les mains fébriles, l'œil déjà humide. Amusant paradoxe que de voir ce petit bout de chair donner tant de plaisirs. Mais la fraise à des secrets bien gardés, au frais et au creux de ces courbes et de ces feuilles parasols, camouflée, la fraise minaude, elle  cache bien son jeu sous ses airs et sous ses jupes à l'ombre légère. Qui l'eut cru. Une fraise, franchement. 
Et pourtant. Voilà le polisson haute sensation, le rouge d'une caroncule qui flambe et qui danse nue sur les mirettes. Le grand frisson des langues savourant le cœur de ce trésor de fraicheur et de gouts.  Et des vitamines ! Ah, les vitamines. Plein de vitamines.
Non, vraiment, croquer les fruits d'été c'est bon pour le moral. Une visite dans les contrées chaudes et débauchées, une promenade de santé de fer, un parcours avec des pompes qui ne font pas peur. Oh yeah ! Et oui, et oui, cela donne des ailes.

Heureusement, la fraise n'est pas un fruit... c'est une fleur*.

vendredi 28 janvier 2011

Là. Ici. Ou là bas.



Parfois c'est un bar, parfois c'est un trottoir, un bord de trottoir, une entrée de bel immeuble, de maisonnette ou un banc, d'amoureux, mousseux, sous un arbre tatoué forever!, une impasse dont le nom s'échappe ou tiens pourquoi pas, une entrée de cachette secrète. Et parfois c'est un bar. Et tout se jette là, en cavale des quotidiens qui défilent et des esprits occupés fébriles. Un joli petit abri pour âmes en retrouvailles. Le silence des à part, le calme des à coté et le reste si simple, si simple. 
Un bel endroit que ce petit café, emportant sur son dos éméché le passé d'histoires invraisemblables aux drapeaux d'aventures urbaines de conquêtes rocambolesques ou de panaches locaux. Des portraits vivants, agrippés au comptoir tanguant, abreuvent le patron de confidences livresques.
Et puis un furtif coin du coin de ce coin. Anodin monde détaché, protégé. Une minuscule évasion immobile où tout se dit où tout se donne. Sans précipitation, hors temps et hors champ. Si discret. Comme une caresse d'un vent qui ne se dépêche.

Mais on dirait bien que déjà cela bascule. Ce n'est pas ici ce n'est pas là. Rien ne pourrait dire ce qui amarre encore ce banc de bistrot au reste du monde, Ça ballote léger et élégant comme une claquette qui flotte, comme une couette qui sifflote. Ce n'est plus ici ce n'est plus là. Déjà au delà, dans les sensations d'un monde singulier, aux lunes rousses et chaudes et aux temps gâtés. 
Le bar ne se voit plus que de loin maintenant, devenu lilliputien dans ce coin aux coins qui s'étirent et s'épanouissent. Presque en silence. Peut être le vent d'une bise. Les yeux humides et les cœurs emballés. Au dessous file les mondes pressés et agités, les esprits vagues qui oublient de voguer dans les étendues charmeuses, qui ne se séduisent plus au gré de prunelles sans fins. 
Le vol-soupir, les corps en l'air et le souffle d'un virage sur l'aile pour le plaisir de ressentir le désir qui se faufile. C'est palpable, la nouvelle dimension est une extra émotion, une terrible et joyeuse embobineuse à sentiments. 

Et puis tout simplement, les portraits du trocson sonnent le tocsin, et les passagers d'un moment, d'une confession, d'un abandon, reprennent possession de l'attirail de leurs existences bien ordinaires. Rien de grave, bien au contraire. Mais quel doux voyage....

jeudi 27 janvier 2011

Et pendant ce temps....



Pince de Crabe (les aventures en couleur des loustics de mers ici) se balade prés de Montbéliard, à la Scène Nationale l'Arche* de Béthoncourt. Matin volé par 250 marmots en liberté sur grand circuit émotif. C'est le cinéma grandiose, ça remue dans les fonds maritimes, virages à bulles et pochette à merveilles, le coup du Technicolor et le direct des séquences "émotion" et "grand spectacle". Okokok.




PDC est en tournée. Un drôle de truc la tournée. Entre les rencontres originales, les contraintes techniques, les personnalités mélangées, les tableaux détonants des gites et des hôtels,  la découverte d'une ville pourquoi pas, les restaurants, les soirées, les débriefing, les "raccords" de précision, les montages et les démontages,  les singles ou les canapés, les attentes et dans dix minutes l'entrée du public, ce public, celui d'ici avec ses habitudes ses bagages ses expériences ses fidélités, enfin les loges et leurs attentions grandes ou petites, les confidences pour passer le temps pour mélanger les genres, les solitudes et les pensées ambrées qui flottent et rassurent, les temps d'instrument ou de blog ou de mail ou de surf on the seas of the net - pour le sex & le sun c'est moins sur, et puis les siestes,  les heures de voiture, serrés, anesthésiés, les balades ou les ennuis, les mélancolies ou la nuit qui se marre, les recharges d'Iphone, de Mac, de corps d'esprit, le réveil qui sonne, trop tôt, beaucoup trop tôt et à ne surtout pas louper (c'est un jeune public), les couettes rouge blanches vertes et tant et tant, tiens un lit une place tiens le lit deux places, les aqua-lits plus rarement on est pas en Amérique, les déprimes et les joies futiles qu'importe ça file vite. Le vrac des vies qui baguenaudent.




La tournée est une expérience sans limite, hors temps hors règles. Une parenthèse flottante, un pigeonnier des quotidiens où tout se joue à l'instinct au gout du jour et des envies. L'heure de spectacle, on dirait l'éclosion d'une fleur. Tout cela pour çà, mais oui, c'est ce condensé de plaisir, cette joie simple de mettre l'imaginaire en branle, les esprits en l'air. Comme une fête, un plaisir à prendre et à déguster au débotté, sans réfléchir. Un bon verre de vin.

Et puis un jour on se quitte, on ne se connait plus très bien, mais il reste au fond des yeux ce temps partagé, ces moments réels d'une vie que l'on dirait presque rêvée.

 Ben et l'art du gite

mercredi 26 janvier 2011

Les paradis perdus.

 oui, oui, ca ce clique, ca ce clique... ben oui.


Des bouts de ci des bouts de ca, qui se dissipent qui s'inscrivent au creux des creux, quelques paradis évaporés* d'un avenir escamoté. Ça se traine comme une paire de casseroles, avec l'espoir secret de les retrouver un peu après. Qui sait des avenirs radieux ou tristes qui auraient pu avoir lieu ou qui peut être aussi n'eurent pu se lever. On ne sait, on ne sait, mais le gout nostalgique de ces futurs déballés s'accrochent désespérément aux présents en bernes, une mélancolie obstinée, butée, entêtée, comme une traine au fil des pensées noyées de vague à l'âme. 
Cette tristesse ensoleillé, l'inconcevable alliage, comme une confession ambrée, ou une mémoire qui tient plus que tout à son futur si peu embrassé. C'est vrai, on dirait que cela reste agrippé comme une ancre de dernier secours. Avant demain, la résistance indestructible et gravé de si uniques moments.
La belle époque, l'age doré soulevé, comme un pain croustillant aux senteurs de blés, et les petits riens qui remplissent tout une journée, comme si nul autre n'était. 
C'est un éden enfoui et dorénavant tellement bien protégé, une mise au secret pour les soirées submergées et les manques écrasants. Ses bouts de ci ses bouts de çà, détails lumineux, infimes élégances et renversantes vérités, l'intimité spécial très spécial d'un irremplaçable présent déployé, le regard, et cet éclat d'une manière, d'une existence, d'une pensée.

Mais bon sang ! Que vient faire la gravité dans tout cela ? Milles merveilles qui filent, milles lumières qui s'évanouissent. Le dernier saloon ? C'est pas possible !

Djinn fuse. Au cas où.

L'envers et l'endroit.



On pourrait prendre cela pour un joli mélange, mais pas toujours pas seulement. Les futurs indéfinis, suspendus au présent, se baladent dans l'ombre de l'ambre pour ne plus vouloir se poser. C'est un drôle d'état que ces circonstances imprévues, la tête émue, à l'envers et tout le reste retourné. Des moments où rien ne peut se prévoir et juste ce curieux constat que le présent est le seul dé à jouer. Cœur et corps en liesse, la raison affolé, des situations sans passés sans lendemains, le temps d'y penser le temps d'y gouter. Il y à dans ces moments sans savoir et sans plan une force incroyable à siroter. Facile à dire, difficile à réaliser. Facile à réaliser difficile à dire. L'envers l'endroit et les pieds sans dessus et la tête sans dessous. Qui l'eut cru. A croquer tout cru.
Les mots devraient pouvoir épingler ce type d'événements, mais il reste étonnamment/énigmatiquement/bien-heureusement/magiquement cette part insaisissable, incontrôlable, indéterminé des vérités papillonnantes, amusante image pour un tumulte aussi grand. Les imprévus de coin de rue, les lumières inopinées ne pourraient se réduire à quelques adjectifs. Reste la poésie. Le son des sous-entendus et des ellipses succédanées pour essayer de cerner d'embrasser de serrer ce qui s'échappe par tous bords. Ce trouble ce tremblement cette infinie émotion qui tient en l'air l'indéfinissable sensation d'un moment unique au monde et à l'instant.

Billet incompréhensible. Bah. Parfois, la vie....*

mardi 25 janvier 2011

Beauté indus.

cliques, si le diabolus ne t'effraye....


Foetus* comme nom de groupe, histoire de présenter direct le morceau, sans pincettes et à fond dedans. Indus, rock, blues, jazz, classique, métal, okokok, un peu de tout dans les marmites et un peu d'originaux, jusqu'au clavecin ou quelques paroles sombres et terribles en français de Mon agonie douce*.
Une liberté de ton et de musique* qui donne un autre la. L'art de la musique se donne aux individus qui osent se promener sans se demander sans demander*. Décalages, collages, un rapport au son large et tout azimuts entre chœurs* de comédie musical* et voix rocailleuse de crooner ou expérimentale tout shussss*. No limit.

lundi 24 janvier 2011

L'insoutenable légéreté du temps présent.

 Larry Clark - Paris


Il y en à des minuscules aux effets démesuré, des grandioses aux conséquences minimes, des fantaisistes pour la frime et des blablabla pour séduire (façon James Dean), il y en à forcément des vrais mais pas longtemps et des fausses mais qui font le même effet, des rigolotes pour la blague ou des pathologiques, mais c'est difficile d'en rire, il y en à des pas jojo des pas correctes des pas civiles, limite goujat version mufle, mais aussi des tendres, pour la surprise, pour le plaisir des retrouvailles et des oreillers réconciliés, bien sur il y à des absences de fer, des définitives aux fantômes substituées, et des absences à la noix dont on voudrait bien se passer, il y en à des vertes et des pas mures, des sempiternelles genre éternelles, des quoiqu'il en soit, des absences c'est tout, et des que les maitresses aiment pas, il y en à de toute les couleurs finalement.

Et il y à ces absences sans temps sans raisons et qui comptent tant. Les insoutenables absences au délicieux sentiment. Une sorte de torture exquise esquisse des plaisirs d'une existence impatiente. C'est un entre-deux entre deux, un état de transition ou un tiret, jolie ponctuation du temps présent. Une absence en présence pourrait-on dire, un truc en suspension, comme un point sur le i, sans solution sans question sinon le lendemain inédit. Douce amère. Le plat de résistance aux destins ou aux passés à réaliser. Rien n'est joué, tout se joue, mais cela fend déjà le corps et le cœur. Quoi ? Ça fend le cœur ? Ça fend le cœur. Ça-fend-le-cœur !* 
Bref. Pas la peine de faire des grimaces, l'absence, est une drôle de présence. Avec un gout de pomme* ou de fruit qui boise le coin des pensées. En tout les cas... ça désoude.

La belle allure.




C'est aussi léger qu'un parfum qui file sur un quai de gare sur un trottoir ou dans une rue, on dirait la jupe ravissante d'une lumineuse avenue. Il n'y pas seulement un geste ou une tenue, un sentiment, une sensation, l'émotion insaisissable d'un léger souffle d'air piquant et chaleureux, comme une manière d'être, comme une allégresse, et qui se promène. 

La belle allure rempli l'air de ses émotions étourdissantes et de ses minuscules bonheurs. Au coin des coins, la surprise, le spectaculaire miniature, qui flotte qui file qui s'enfuit, déjà. Quel saisissement lorsque le temps s'arrête et que la lumière se précipite joyeusement sur ce moment cet endroit cet infime point d'univers. Subitement. Subtilement.
Oui. C'est certain. Tout est là, d'un coup d'un seul, le monde se résume se lit dans cette posture renversante de rien de tant. L'incompréhensible évidence  d'une attitude à l'intuition physique, les mirettes retournées, l'esprit volage, l'émoi libéré, comme une aventure de loin, comme un soubresaut venu d'ailleurs. L'insoupçonnable grandeur de l'être.

C'est étonnant. Tout de même ce n'était pas prévu, l'espace d'un instant de comprendre la beauté du temps qui passe, et de saisir le plaisir d'une fin pas encore fini. A peine esquissé juste ébauché, voilà, il faut la préserver au cœur au corps pour en retenir toute la saveur.


Cela saute aux yeux. La belle allure donne une idée des charmes d'une réalité tourneboulée. Un bout d'amour volé, une complicité subtilisée. La belle allure ou l'éther nue, matière subtile.


Et une chanson, pourquoi pas* puisque c'est sur ce diamant fou que brille en ce moment le soleil...

dimanche 23 janvier 2011

Le jeu des mobiles.



La vie en playmobil, raide comme une trique mais full de poésie. Enfance et cœur de pirate, la suite à l'abordage et qu'importe les risques. Simple comme bonjour!, l'hello! aussi rapide que buzz l'éclair ou que flèche bleue, il ne faut rien laisser, il faut tout essayer. Bip, go! et le circuit à ultra-sensations à fond les ballons. 
Et oui et quoi. Rêve d'enfant et simples plaisirs, sans réfléchir, parfois voilà le secret la clef le mystère des plus belles envolées, des sacrés supers

L'épée à l'air et le moteur à bloc, le champignon écrasé, à fond de train, à toute berzingue, le petit cheval blanc et tout le toutim devant, les fous, fulguropoings et bille en tête, Jets et Sharks dansants flirtants en quête, comme un Fred Astair king du tap dance, comme un bulldozer, tempo presto tempo allegressimo, no comodo, agitant le chiffon rouge, et tentant le diable avec les saintes, et, et traverser picadelly circus les yeux fermés tiens, vlan, à toute allure, à la belle allure, et les terres nues, vitesse V, à toute blinde, sans y penser sans même se retourner, comme si cela tombait du ciel de soi et sur les sens, un surprenant hasard, yeeees indeed, à fond dedans, sans caler, sans pause sans répits et tout le tralala en pâmoison, mais où va t-on ? Mais où va t-on ? Quoi ? Bah !

Le présent simple.

Ah la la.


Le Ah la la et le principe de prudence. L'impossible dialectique, l'inutile sélection. La séduction , pour les jours heureux, pour les jours furieux, est dans le Ah la la !
Que dire qu'en faire, changer de point de vue et tenter les iconoclastes inventions. Ouvrir le djinn qui fuse et piquer droit devant vers les béguins qui ouvrent un horizon aux mers inconnues.

En art comme ailleurs, finalement, c'est la curiosité des Ah la la qui tire le nez des finauds découvreurs. Et qui met la prudence aux orties, comme une inconscience comme une imprudence. Car tout est devant, dans le non fait et le non tenté,  ce paysage recouvert encore habillé et si secret. 
Qu'importe l'étrangeté ou l'incongruité, c'est là, dans ces lutines envies que réside ce curieux et unique désir de découvrir. Tout de suite, le devant, le demain. Nul fuite, nul conquête, mais une poursuite de la question présente au présent et la cohorte des réponses fugaces qui se faufilent, lucioles parcellaires, dans les circonvolutions de tentatives à la boutonnière accrochées.


 


Le plaisir d'un creux, dans le temps, dans la réalité, les frissons d'une nouvelle terre ou d'une inaccessible étoile, approchée, à peine touchée, le délicat souffle d'un fil de conscience qui se tend, comme une idée qui s'étire, qui se rend, le flou d'une folie d'une audace voisine qui se donne qui s'exhibe qui se déploie, et voilà tout le tralala qui suit, qui emboite le pas et les pensées fondues d'ébats de vie, puisque c'est dans ce coin et cet inconnu que tremble encore des idées, des passions, infréquentés, et toujours cabrées.
Wahouu ! Ah la la, quel joli coin dis donc. On dirait la beauté d'un chaos. Mais c'est là, aux sources, au fond des choses, que l'avenir né, que l'envie s'installe et que la création se repait.




Le Ah la la est un drôle de patelin. Camp de base des futurs élévations ou des sempiternelles désillusions, le starting-block des inassouvis desseins aux volontés inépuisables.
Un paradoxe, peut-être comme ces conquêtes de l'inutile* - et non inutiles, mais aussi ce va-et-vient affamé, bourré de désir de voir d'ouvrir de toucher. L'art à sa manière. L'art et ses manières.
L'art et autres, d'ailleurs. Passions, expériences et frénésie des lubies-libido, l'alliage infernal des appétits de saisir.



samedi 22 janvier 2011

L'époque sur l'alternative.

cliques Baby, cliques.... et sombre dans les beautés noires... Dream, Baby, dream.


Suicide* ou les sombres beautés bourgeonnantes. Électronique et minimal, synthétiseurs vintages (dorénavant) et pédales de dingue, protopunk transporté par cette voix rock'n roll teinté de Presley,  presque rockabilly, le farfisa en boucle, une immersion hypnotique dans les bas-fonds, un manteau de sons froids et enivrants. Juste avant les révolutions*. Fuck ! Le CBGB* comme une église (ce qui est rare****) pour la future newwave ou les musiques industrielles.

Suicide donc ou la chevauchés des fantômes*, ces New-yorkais qui ont tellement fait, pour le Velvet*, les New York Dolls*, les onetwothreefour Ramones*, Lydia Lunch* et son amoureux d'altiste*, Nick Cave*, Christophe* (et oui**), mais aussi pour la libération des structures de la chansonnette à papa. 
Une musique Baudelérienne, trempée dans les affres et les poésies glacées. Une chaleur différente finalement, un emportement des sens par la pétrification*, le minimalisme répétitif, l'anesthésie délicieuse, l'expérimentation curieuse, l'avant-garde de tout et du moment.

Et la douceur d'une balade délétère*. Cheree cheree je t'adore Baby, My comic book fantasy, Oh come play with me....


Le quai de gare.

Ce quai n'est qu'un simple au revoir, un minuscule départ, pas tant pas si pas trop. C'est aussi surtout encore un charme, une sorte de rencontre à l'envers et ce monde retourné qui prend l'air. 
Le quai de gare. Un peu avant le départ, c'est une rive au flux suspendu, un temps encore sur terre mais un espace à part entre ce qui file et ce qui reste, et le train des esprits qui déjà se construisent un souvenir. 
Finalement, le quai d'une gare est un présent parfait, juste là, plein et entier, prêt à se jeter  dans l'après pour une tristesse ou pour une joie. Mais à l'instant, impossible de tomber, on dirait que tout s'est arrêté.

Une frontière transparente, mur de verre et deux parallèles des  futurs et temporaires solitudes, on dirait bien que le glissement de terrain est proche, un cisaillement des réalités, des regards, et les yeux qui s'échappent - un flou en fabrication.

Et après le quai, cette rive, comme échoué sur l'éloignement, une drôle de sensation. Entre bien-être et vague à l'âme.

Translation.

vendredi 21 janvier 2011

Un nu ... age...



Oon dirait..... un nuuage.... ou formes exquises..... une femme.... eSquisSssssse.... un temps,  délicat...   m     pas loin..... pourtant.... im p . ossible de.... toucher..... imposssssible..... des doigts des yeux / voir peut être..... que..... cette belle... aile ....     silence       ....    il est doux    .. l'envie ..   il est.... caressant...... une odeur.... un parf... plutôtune.... ode eur.... l une... qui enveloppe   t  t ttend la bise....          cette herbe..... flottante fuuuuuuu Sauvage...... libre.... souple.... Souple... commmmmme l'air   .... chaud... oOoo ... quifilequiinspire..... le trou ble .... une..... con fusion.... des s...ens des esprits..... et....et.... ce... sssouuuuUUUfffffFFFFFFFFFFfffffflllllleeeee..ee..e... qui embrassse...  s ... au loin.... au loin .....                 de          s         i     loin.   Si bien. m

L'exploit des petits pas (ou pois, chaipu).



Les corps morcelés en quête d'un squelette, d'une matière à faire danser. La Soupe Cie* poursuit donc au CCAM* l'exploration des fragmentations, des distorsions, des faux semblants, des mirages, des corps éclatés, des projections illusionnistes mais aussi d'une paradoxale recomposition.
Et cette tentative de trouver le moyen de faire circuler les esprits du flamenco dans un environnement parcellaire, divisé et aux rythmes démantibulés, éparpillés. Le prolongement finalement d'un regard cognitif, composé complexe d'une sédimentation des petites inventions quotidiennes.

Il n'y à pas de flamenco ici mais il est partout. Il n'y à pas de marionnette ici mais tout est marionnette (prothèses, images, son, mannequins, objets). Il n'y a pas de musique mais l'art des bruits et un jeu de plans fabriqués à partir de restes de mémoires et de souvenirs. Du "post-fabriqué" alors. Pourquoi pas. 
Toujours difficile de décrire un projet en cours, embryonnaire, en train de se faire. Des axes, des pistes, tout un ensemble d'essais et de tâtonnements pour attraper au vol le juste point, l'endroit d'équilibre, de Lagrange*, le truc, là où ca tient, là où ça marche, tout seul.
Les mots ne peuvent pas toujours suffire pour croquer ce processus, cet événement qu'est le dessin d'une idée, et pourtant, cela mérite de temps en temps le coup d'œil. Simplement pour la curiosité que cela anime. Et parfois l'inouï.

C'est une expédition, pas à pas, aux conséquences parfois de minuscules mais précieuses tectoniques. La découverte des choses qui ouvrent l'esprit à la poésie, à l'étonnement, impose le fil rouge d'un petit monde vivant, spectaculaire et posé sur une scène. Et ce souhait accroché au revers des envies, qu'il est agréable de le partager.

Suite au prochain épisode. Suite en 2012 !


jeudi 20 janvier 2011

M

Driiiing ! 10 heure et vingt minutes !


 
DRIIIiIIING

C'est la récré ! Gambader sautiller au milieu des feuilles mortes de l'automne et lancer  balancer les phénoménales batailles de boule de neige de l'hiver, contempler dévisager les si tristes mélancolies d'octobre, la poésie des jolies princesses de la classe d'à côté et régler les comptes à Dylan et à Jordan en les écrabouillant aux billes. Ou à la DS.

On manque vraiment de récré, c'est vrai quoi, la tête en l'air l'esprit à l'air. Léger léger léger. Se faire plaisir, ne rien penser et se laisser aller à laisser aller.

Tiens ! La beauté des CM1 est déjà sortie - on en est tous super baba. Ah !  Et voilà la jolie maitresse des CP, ah la la... ces pimpants foulards à pois rouge... oh ! mais oui, c'est TrucMuche du CE1 et là, M. L'Proviseur qui discute avec Philippe de la cantine... on dirait du Sempé*.
Il faut en profiter de la récréation, gouter les BM chocolat/vanille et courir comme un dératé. La vie simple, les mèches en l'air. Un coin de paradis dans une cour fleurie, il ne faudrait rien rater. Et puis chouette, la récré, c'est féminin.

mercredi 19 janvier 2011

Les petites choses à part.

Ce n'est pas grand chose une lune qui brule la nuit au dessus des toits au coin d'une fenêtre dans les têtes songeuses. Ce n'est pas grand chose, et pourtant, qui sait vraiment ce qui réunit les pensées extasiées les pensées embrassées. Un point suspendu, un lieu à part, un bel ailleurs qui ne demande que de se voir observé, que de se voir contemplé. C'est le propre des ces petites choses que de n'exister que par le volonté d'un regard, d'une  attention ou d'un simple plaisir, quelques minutes ou quelques secondes. Et l'esprit s'envoie en l'air.
Une lune où l'on à déjà posé le pied, que l'on à déjà touché d'humanité, la voilà toujours un grand mystère rempli de belles et lointaines séductions. Comme une chose à part.



Le hasard des curieux.



Curieux hasards des fois que la vie de tous les jours. Happening permanents pour ceux qui savent ouvrir les écoutilles et regarder un peu là ou un peu ci. 
Rien de permanent, juste quelques inadvertances, quelques télescopages,  quelques improbables incongrus, coquecigrues des banalités trompeuses comme autant de sonnettes aux joyeux étonnements. 

BoUmM. Remuer le banal et voilà le tour de passe-passe pochette-surprises.

C'est arrivé prés de chez vous, mais oui, comme cela, ah bon ? Comme une chute, comme un petit écroulement. Et puis c'est tout. C'est peu et c'est beaucoup, un truc à garder au coin de l'esprit pour promener son sourire, pour continuer à en rire. 

Des concours de circonstances, des coïncidences, de minuscules miracles, d'improbables coup de théâtre, un coup de bol, de pot, un coup de chance, le fortuit, l'inattendu le pas prévu,  et avoir l'embellie, comme ça, sans rien prévenir, sans mentir. 
On en revient pas, c'est quand même pas mal, quand on s'y attarde, de s'apercevoir que ces instants, pas si grands pas si souvent, portent en eux tant de beaux extravagants.

La vie comme elle va, parfois ...

Contradance.

"je la trouvais rare".

"C'était une fleurette une bluette, pas banal pas comme les autres, différente rigolote, une fleur d'hiver, une pas prévue une inattendue, apparue d'un coup comme ça au coin d'une rue au coin des yeux, au coin des lèvres, d'un sourire radieux. C'était un mystère une incontrôlable  sensation émotion, une stupéfaction et l'arrêt forcé pour regarder pour admirer pour se délecter. C'était comme une drôle de chansonnette, un truc pas piqué des vers, le derrière des ennuis et plutôt du coté de la vie. C'était un peu dingue un peu fou insensé démesuré un peu givré, mais normal, on était bien encore en hiver. C'était quoi déjà, je ne me rappel plus, une impression un parfum une couleur, un roulement de pédoncule, un coup de vent, un déplacement ou simplement son si joli tempo. C'était hier ou encore hier ou avant-hier ou après hier, je ne sais plus je ne sais plus, c'est bizarre c'est étrange le temps à disparu ! C'était une lumière qui n'avait rien à faire là qui ne devait pas être là qui s'était certainement trompé de coin de temps d'époque de merveille. C'était une belle une sacrément belle d'hiver, comme on n'en voit pas, jamais, comme on espère comme on en rêve, une magicienne, une extra-réelle, une fée peut être. C'était pas si croyable à damner à emballer à retourner les Saints le Mystic Paradise les gogos et les intellos le tralala et tout le reste forcement, s'il en reste. C'était extatique et révolutionnaire, comme une victoire sur soi même ou comme l'inutile conquête d'un premier de cordée. C'était beau c'était chouette si bon si bien si méga-bien si méga-méga-bien. Un univers, une vie extra-stratosphérique, une plongée aux abysses, une Odyssée, une virée aux faims sans fins. C'était brut, direct, euphorique dansant comme des claquettes, comme des orchestres aux cuivres masculins dressés à l'excès aux tambours féminins sonores et heureux. C'était pas fini à peine commencé si facilement osé, on aurait dit une harmonie une sensiblerie  une invitation à tortiller à balancer. C'était, comme dire, comment décrire, comment revivre, comment faire sentir, indéfinissable, incroyable, spectaculaire et tellement délicat. C'était fun quand même, et tellement précieux. C'était un air de fête, une fraternité, une communauté, c'était érotique sans tic et chic et choc, c'était ça, c'était si , et... oui c'était ça, c'était ça, c'était tout une fanfare !"


Quoi ? Une fleur imprévue en plein hiver soudainement apparue.




mardi 18 janvier 2011

Les passions souterraines.



Impossible d'y aller en père peinard, à pied et sous terre, plonger sans regretter, sans regarder. Dans l'obscur appel, une face cachée, une autre réalité. Qui sait ce qui va s'y trouver, une chair ou une illusion, rien de semblable sur ces pas, rien de banal sous ces tristes terrasses. Des fleurs en a-pesanteur et l'odeur d'une étrangeté, d'une irrégularité. Pas de sainteté.

Aux piétons curieux la découverte des secrètes pensées et des intimes impressions, une autre beauté, un froissement inhabituel, une autre félicité. 
Sous terre, sous thème, les cœur tendres en retrait, les candides en arrêt, l'ignorant pétrifié. Qui sait la tentation.
Entre ces lignes se faufile une idée, entre ces mots frissonne l'envoutante mélodie des violons profonds d'une poésie de Verlaine accostée au quai de l'entrée. Voilà le vent prodigieux d'une rareté. 
C'est là sous terre sous mer qu'existe une autre vérité, énigmatique et pas encore dévoilée. Il faut y aller, dénicher le bijou rougeoyant, vermillon et brulant de ces lieux au mystère passionnant. 

Silencieux* pourtant. Comme un endroit sans temps. Comme l'irrésolue.

Soft brulant.



Une autre époque, une audace folle, de l'époque. Rien à faire et tout à tenter. Qu'importe la vente, les séductions et les canevas, c'est au bout du présent que cela se passe. L'instant de réalité.

Hope for happiness !

2q docu.



2 p'tits q
se trimballent 
la goguette
risette
deux p'tits culs
s'emballent
folâtre
à la fête

L'air de rien
mine de rien
2 p'tites lunes
belle allure
beau destin
filent bon train

pardon pardon
de rien de rien

par devant
le derrière
d'été comme d'hiver
le truc en tete
le bel air
comme pour plaire
se satisfaire

2 p'tits q
se trimballent 
la goguette
minette
deux p'tits culs
font la fête
et balancent
à tue-tête

pardon pardon
de rien de rien

de nature
filature
2 p'tits q
donnent aux corps
donnent aux cœur
aux prunelles
aux cervelles
un drôle d'air 
de fleurette

pardon pardon
de rien de rien

en filant
à la sauvette


Les journées potron minette.




RESUME

Elles n'ont pas le temps d'y échapper les matutinales (d'où le résumé), toute la vie devant, un tas d'avenir à escalader un bout de soleil au coin du nez et la fleur à l'air. C'est jamais trop tôt pour le jour qu'elles ouvrent, le premier bâillement et leur corps qui s'étire, un café qui fume et la chaleur des envies qui se profilent, une rosée fugace, une fraicheur qui file et ce beau mardi qui les épanouit. Comme lundi, comme samedi ou vendredi ou jeudi. Et mercredi.
Le monde est tout à elles, dés potron minet, et tout le monde en elles, dés leur yeux affamées et leur grand cœur ouvert. Ça file doux et ça file heureux.



ET LE RESTE

Dés 7:13, 7:18 ou 7:21 ou 7:19, le temps de s'évader, hop, faut pas que se lever faut filer, le temps de rien pour le temps de tout, le jour s'est levé, la peine à peine enfilé et la porte à porté de main, le cœur et l'esprit à la queue leu leu et le reste en vrac en pagaille en rigolade.
La vie de l'autre côté, ensoleillée ou sous la pluie, la belle journée qui s'emplit qui s'empile, et, hum, se demande ce que cela va encore bien donner !



ET APRÈS

Comme di... non, pas comme dimanche. Dimanche, s'est le temps qui s'étire, c'est le lit qui se love, qui se donne qui s'abandonne. On se fait le temps puisque l'on à tout le temps. Couette et tralala, le café attendra bien et le reste, itou. 
Chouette. On dirait que le soleil se lève, on dirait que la pluie s'emmêle, on dirait que c'est toujours le matin.  On ne sait vraiment plus et qu'importe. C'est pas le moment de la relève, doux tangué par la ouate des idées encore un peu endormies caressées, légèrement délaissées. C'est dimanche, c'est le rien idéalisé c'est bien.


lundi 17 janvier 2011

Et l'aube pépée se lève sur ce sacré lundi de semaine...

36 étages en dessous. Et le soleil toujours au dessus.

aperçu d'un travail en cours de Paul Hommage*  - photo volée.


Qui connait vraiment le 36ème dessous. Tous l'ont visité mais chacun son style, chacun sa peine et chaque fois du nouveau. Les Cercles de Dante bien en soi, assis au bord des abandons et le pull marine qui se défile au fond d'une piscine ; peinard vacant.
Tiens ? Le théâtre* des quotidiens à échappé aux joies de vivre, une belle part de dégât, un inconnu ravageur, l'envers amer du monde et le jour qui file qui file*.

Et ça déboule de tous les coins dans tous les coins, à l'improviste, on ne sait on ne sait, une embrassade de chanson froide*, une apnée des sens et des réveils, cette étrange sensation de ne jouer à rien et de ne plus rêver de rien. 
On dit cafarder, bourdonner, broyer du noir, avoir les hannetons dans la soupente, des papillons noirs, se miner le cerveau à l'envers et le moral à zéro ,voyager pour une fabrique de cirage surtout quand le cœur n'y est pas, c'est la déprime, la tarentule, le pot au noir ,le spleen, le blues, la sinistrose qui envahit quand le moral est en flaque ou bien bas dans les chaussettes à se retrouver comme un singe en hiver, abattu, déglingué, dézingué, enfoncé et vidé, en se coltinant les idées noires la bile et autres sangs à manger. Mais tout ça c'est des histoires, des fadaises des salades c'est ouf c'est tout.



Lever les yeux et la trouée le rebond l'envolée, passer le coin des souterrains et retrouver, heureux, l'envie d'aile.
Oh dessus, le soleil. Comme d'habitude.

Ouf. "Pas grave" aurait dit la jolie trapéziste aux ailes du désir* et à la soif d'amour.


"je sais maintenant ce qu'aucun ange ne sait",
en se brulant les ailes aux saveurs tristes et joyeuses du monde terrestre


samedi 15 janvier 2011

Acoustique loustic.

l'art de l'acoustique mes loustics, ca se clique.....


Les joies de l'acoustique, le nu des musiques, et des beautés dévoilées. L'art à soi, l'art sur soi, le reste et les oripeaux déshabillés, enlevés. Pfuit.
Contact direct et la voix et la corde, et le clic et ses tics. C'est une caresse d'à côté, un truc perso, tout comme la trompette chantée, approchée esquissée, l'avez vous remarquée ? Une love song pour Lovecats* à savourer à déguster simplement directement. Pas besoin d'en discuter, le chant des loustics acoustiques, c'est le chant de sirène de l'air que l'on trimballe tout le reste de journée pour la peine pour la sienne et pour la binette que l'on préfère.
Un coup d'ouï et tout qui suit. La chanson, les jolies mélodies et cette étrange intimité que l'on ne pourrait décrire, que l'on ne pourrait que ressentir. L'art de l'acoustique est pour les loustics, les purs les durs les croyants de musique.
Sans rien dessus, sans rien dessous, voilà la crécelle* ou le pincement d'une corde au cœur, d'un coup d'un souffle. Rien ne s'arrête et la fée électrique douce inquiète qui circule doucement au sein des pensées.

Un brin d'ivresse.



Une douce brise, une légère nuit, bleutée et non censurée. C'est pas banal c'est pas si souvent, c'est même extraordinaire ! On dirait pas, avant, que le temps, eut put, s'arrêter, ainsi, comme ci, ici, et, pourtant, à l'instant, où, tout luit, et, sous, les coups d'après-minuit, en plein cœur d'une brunette* d'émoi une idée, s'est figée s'est dressée. 
C'est l'ivresse qui emmène, main dans la main, et l'esprit volage, le voile levée, c'est le brin qui transperce, et qui tangue et qui tangue, au creux des têtes au vent des fêtes.

Le plaisir le bonheur des grisés, des troublés des émoustillés, se lit déjà dans les yeux de prunelle. C'est le temps de ces délicates ivresses, ces moments ces instants ou la vie est rejouée enjouée et repeinte, c'est le bleu, des pensées et des fesses, qui se dispersent et s'inventent et se recréent, c'est le transport, des corps, sur ce bateau, que tous, adorent, et que plus rien n'aborde, le flux le reflux et le flow des paroles des envies des projets des présents, la totalité l'immensité et l'étrange beauté des tonalités miraculeuses qui emportent qui bousculent et qui font danser. Nuit d'ivresse et nuit câline, nuit sans cesses et nuit d'est-ce ?

Et le temps file et le temps se faufile entre les esprits et les sensibles, une allure libre et la désinvolture d'une certitude, le monde meilleur et le monde ailleurs. 

Au matin abricot des nuits d'ivresses, à l'heure des réveils des languis et des nouvelles, le temps d'un soleil,  bel éclair et café allègre, ce doux moment cet éveil, au saut des lits et des mémoires pleines, un tendre souvenir flanche et s'étire, comme une ironie, une harmonie, à l'audace de la nuit cette inouïe cette largesse, et on ne sait plus quoi dire.

La beauté l'immense fête d'un brin d'ivresse.

No problemo.

Le son du dernier plongeon et le son de Titan.

 ca ce clique... et voici le son du dernier plongeon généré par
les capteurs de vitesse, d'oscillation de Huygens... l'image du milieu est une composition
des caméras de la sonde ; le posé est à 3:54.


C'était en 2005, le 14 janvier, après sept années de balade spatiale, la sonde Huygens*  (du nom du découvreur de ce satellite en 1655) attaquait la descente sur Titan. 
Titan, rendez vous compte ! La lune de Saturne à 1,2 milliards de km de la Terre. Dernière descente donc dans l'atmosphère à -200° remplie d'azote et de méthane, et, le son des instruments du QG qui sonnent comme la curieuse mélodie* d'un ZX-Spectrum* des années 80.


tiens ? Titan donc.


Une fois posée, le micro audio du vaisseau resta encore ouvert pendant 70 minutes avant que Cassini (le transporteur de Huygens jusque là) ne soit hors de portée des transmissions. 

Certes il y eut déjà Venera* 13 et 14 (avec photos en couleur de Venus - en 82*), les robots Opportunity et Spirit sur Mars (toujours en état depuis leur arrivée 2004 - alors qu'ils étaient prévus pour survivre 3 mois*), la Lune, okokok, et, et, Eros, ah Eros, l'astéroïde* qu'il eut été dommage de louper et que la sonde NEAR Shoemaker n'a pas loupé. 

Mais même après ce paquet d'engins balancées* un peu partout (cf aussi Rosetta, qui a croisé les astèroides Steins en 2008* et Lutetia en 2010**, et qui se posera sur la comète Churyumov-Gerasimenko en 2014*), d'un coup voici le son pour savoir, le son pour se rendre compte, le son comme autre preuve tangible, sensible, concrète que l'on y est, là, ailleurs.

Sur l'esplanade remplie de galets de glace et déchirée par des lacs titanesques de méthane et d'éthane liquide, un micro est resté ouvert.

ca ce clique, oui oui....