jeudi 13 mars 2014

Fin de partie.






3333 billets
mais ce blog fait une pause 
(temporaire qu sait - une autre formule peut être, plus musicale)

il est temps il est temps
de le laisser là


merci merci merci
pour ces années de complicité
des lectures d'écritures qui ont comptées

rendez-vous ici dorénavant : http://antoinearlot.fr














mardi 11 mars 2014

Les anticipations.

Filiamotsa Grand Orchestra dans la cave
rendez-vous le 1er juin à Musique Action*



Tous les futurs illuminés travaillent à l'ombre, le temps de construire ce qui va s'entendre. C'est un métier à tisser, une horlogerie à monter avec déjà le sentiment de ce qui va se développer sous la lumière des sunlights et de ce qui va bourgeonner de plaisir sous les regards attentifs.



lundi 10 mars 2014

Reminber démembré.

JAD à l'AG de le Flex Cie le 14 janvier 2014



Finalement réécouter les concerts passés relève de la chirurgie formelle. Pour ceux qui savent ce que ceci c'est on y retrouve les acuités cruelles des gestes et des sons détaillés, disséqués, analysés. L'énergie des folies locales en moins.
Impossible de se détacher des détails loupés, des manques de discernement ou de lucidité, des lâchés prises qui terminent au tas, ou des à peu près à côté. Voilà les magies des présent à fond qui s'envolent dans le fond.

Le spectacle vivant n'est vivant que pour l'instant. Il reste après coup une traine de ce qu'il s'est peut être passé. Mais, comme le souvenir d'une sensation, ce n'est plus qu'un vestige coloré de ce qui à pu s'échanger. Le gout d'un baiser, la chaleur de l'exquis détail.
Pourtant, on perçoit encore ce qui se trame, les grands équilibres les audaces du moment ou les intentions globales. Les minuscules choses aussi et surtout que les musiciens ne peuvent percevoir ; correspondances spontanées ou hasards bienheureux des gestes et des idées.
Le film de ce présent passé donne alors à saisir toute la richesse des aléas et des possibilités offertes d'une communion de son et de plaisir. Ce qui est joué ou attrapé n'est pas forcément la totalité mais la réaction intuitive et restrictive à un espace bien plus vaste. Alors, pour grandir, encore et encore, il faut non pas tout jouer mais en creux faire exister ce qui est là, et suggérer.



dimanche 9 mars 2014

beautés cachées.

Imaginations.




Des corsées, des finaudes ou des louches, des fraiches et joyeuses et simples, des tordues alors aussi et des sombres et profondes et lointaines, des olé olé bien sur bien sur, des mutines donc et ciel! alors, il en est des bourrées d'art et d'esprit, d'intelligence ou juste de gestes, de beaux gestes, d'un beau geste, des imaginations matutinales, des imaginations cambrées, des imaginations qui filent sans but ni origine, juste comme ça, il en existe des tas une myriades, artistiques ou métaphysiques.

Il est vaste et ouvert à tous les vents ce domaine. Comburant des carburants des curiosités sans limites, planantes et audacieuses, inventives et gourmandes.

samedi 8 mars 2014

C'est un instant minuscule mais qui saisit.




Se mettre en l'air une seconde, le temps d'un regard qui détache le réel, et donne des ailes. C'est le propre des associations, une pensée greffée aux sacrées vues, un glissement de sensation. Il faut en profiter comme une gourmandise éphémère... avant que le charme au ciel ne s'évanouisse.



vendredi 7 mars 2014

jeudi 6 mars 2014

Sombres beautés.


Prendre le large !



Le voyage


Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le cœur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, cœurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !

II

Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : " Ouvre l’œil ! "
Une voix de la hune, ardente et folle, crie .
" Amour... gloire... bonheur ! " Enfer ! c'est un écueil !

Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.

Ô le Pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son œil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.

III

Étonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.

Dites, qu'avez-vous vu ?

IV

" Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.

La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos cœurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.

Les plus riches cités, les plus grands paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux !

- La jouissance ajoute au désir de la force.
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !

Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin !

Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;

" Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. "

V

Et puis, et puis encore ?

VI

" Ô cerveaux enfantins !
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché

La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;

Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;

Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;

L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
" Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! "

Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'opium immense !
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. "

VII

Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !

Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,

Comme le Juif errant et comme les apôtres,
A qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.

Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier : En avant !
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,

Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le cœur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent : " Par ici ! vous qui voulez manger

Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre cœur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin ? "

A l'accent familier nous devinons le spectre ;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
" Pour rafraîchir ton cœur nage vers ton Electre ! "
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.

VIII

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

 Charles Baudelaire


mardi 4 mars 2014

Parfois.






rien à dire
nothing to say







lundi 3 mars 2014






"maintenir l'illusion avec une grâce merveilleuse"








mais oui tout doux tout doux les châteaux de sable en l'air juste pour savourer la réalité des envies rêvées des utopies ou des choses étranges et inconnues à inventer c'est enfantin comme une bluette maquillée qui croit dur comme fer que rien n'est plus beau que ce qui ne respecte aucune règle et puis voir voler les improbables merveilles les élégantes et sacrément chouettes illusions qui emportent les parfums et qu'importe le vrai qu'importe




Mettre les pendules à l'heure.





Les intermittents du spectacle bénéficient-ils d'un régime « privilégié » d'indemnisation du chômage ? On connaît la rhétorique des contempteurs de ce régime : alors qu'ils ne représentent que 3,5 % des allocataires, les intermittents seraient responsables d'un quart du déficit de l'assurance-chômage.
Le hasard fait bien (ou mal) les choses. Car le déficit de 1 milliard d'euros attribué aux intermittents n'a à peu près rien à voir avec le déficit général de l'Unedic (prévu à 4 milliards en 2014). Comme l'a récemment rappelé la Cour des comptes, les intermittents, dont le déficit du régime est très stable, ne sont pour rien dans l'apparition de ce déficit qui s'explique uniquement par l'aggravation du chômage des salariés en CDI et en CDD. Attribuer un quart du déficit de l'Unedic aux intermittents est absurde : ce procédé purement rhétorique vise uniquement à désigner un bouc émissaire. Pour être juste, il faudrait ajouter qu'un quart du déficit ce n'est pas beaucoup : le budget d'une assurance est fait d'une multitude de déficits d'un côté et d'excédents de l'autre. Par exemple, en 2011, les salariés en CDD représentaient plus de 350 % de déficit de l'Unedic.
Dès lors, on ne peut parler de déficit du régime des intermittents que de manière métaphorique, car il n'existe pas de caisse des seuls intermittents (mais une caisse pour l'ensemble des salariés du privé). Et, dans ce cadre, il est logique que leurs cotisations et leurs allocations ne s'équivalent pas. A moins de revenir sur le principe même d'une assurance solidarisant l'ensemble du salariat à l'échelle interprofessionnelle, il est en effet difficile d'imaginer qu'il puisse en être autrement.
Le régime des intermittents représente-t-il malgré tout un « surcoût » par rapport au régime général ? C'est l'idée qui a émergé, après la publication en avril 2013 d'un rapport parlementaire rédigé par le député (PS) Jean-Patrick Gille. Si on supprimait le régime des intermittents, l'économie réalisée ne serait pas de 1 milliard mais seulement de 320 millions, dans la mesure où une partie des intermittents basculerait au régime général et continuerait de percevoir des allocations.

Depuis lors, le débat est focalisé sur cette somme de 320 millions de « surcoût » : certains en font le nécessaire, mais raisonnable, « prix de la culture ». D'autres (comme les auteurs d'un rapport sénatorial aux recommandations radicales paru en décembre 2013) en font un objectif d'économies à atteindre.
Le Medef, de son côté, s'est saisi de cette opportunité pour demander à l'Etat de financer ce surcoût au titre de sa politique culturelle. Mais ce surcoût existe-t-il vraiment ? On peut en douter. Les intermittents ne coûtent pas plus cher que les autres chômeurs : ces 3,5 % des effectifs indemnisés représentent 3,4 % des dépenses. La mesure du surcoût de 320 millions n'est que l'incarnation comptable de l'idée préconçue selon laquelle les intermittents seraient des privilégiés. Il ne s'agit ni plus ni moins que de quantifier ce « privilège » en se demandant à combien le « coût » des 100 000 intermittents s'élèverait si on les mettait au régime général.
Ce faisant, on confond adaptation du dispositif à l'intermittence de l'emploi et privilège. Pour s'en convaincre, il suffit de faire le raisonnement symétrique : que coûteraient 100 000 chômeurs du régime général si on les basculait dans le régime « privilégié » des annexes VIII et X ? 320 millions de plus ? Certainement pas !
Les plus précaires d'entre eux ne seraient plus du tout indemnisés dans la mesure où les règles d'éligibilité sont beaucoup plus strictes chez les intermittents (507 heures en dix ou dix mois et demi selon qu'ils sont techniciens ou artistes) que dans le régime général (610 heures en vingt-huit mois, soit quelques heures en plus à effectuer dans une période de référence plus de deux fois plus longue)
A l'autre bout de l'échelle, les chômeurs issus d'un CDI (ou d'un CDD long) seraient exclus au bout de huit mois, alors qu'ils peuvent bénéficier, dans le régime général, d'indemnités pendant une durée allant jusqu'à deux ans. Et on sait qu'à huit mois plus de la moitié des chômeurs n'ont pas encore retrouvé d'emploi.
Au final, ces chômeurs seraient donc bien moins lotis dans le régime des intermittents que dans le régime général. Pour une simple raison : le régime général est plus adapté à l'emploi stable, le régime des intermittents à l'emploi intermittent. Mais l'un n'est pas plus coûteux ou privilégié que l'autre. Et les 320 millions ne correspondent à rien d'autre qu'à la menace qu'on fait peser sur les intermittents lorsqu'on suggère de supprimer un régime adapté à leur forme d'emploi.

Mathieu Grégoire (Maître de conférences en sociologie à l'université de Picardie-Jules-Verne) 


Aaah mmmh.

dimanche 2 mars 2014

Image&perfections.




 ... bien subjectives, bien lointaines. Les corps habillés pas habillés, lascifs ou fières, normés ou bousculés, lissés ou arche-typés, Xés ou corsetés, améliorés ou traficotés, glacés ou  ultra chauffés, moulés ou bodybuildés, et les images... statufiées.
Que se dit-il dans les représentations figées, l'ordonnancement des stratégies, si ce n'est une volonté sans fantaisie, sans irrégularité.

Et pourtant... qu'est-ce donc la rareté, si ce n'est le geste. Le mouvement d'une idée ou d'un enthousiasme, l'élégance d'une histoire ou d'une caresse, cette danse dans le regard ou sans bouger, tous ces détails qui racontent et séduisent et emballent bien au delà des prévisions imaginées. 

Elle est là la beauté, dans ce joli singulier.




samedi 1 mars 2014

Orpailleurs.




Ou diamantaires qui sait. Quand la musique le son et l'aventure dénichent l'Eldorado des sensations. Un melting-pot chaud, un mélange doré à souhait qui offre et donne et pousse aux spontanéités de tomber transi.

Un peu comme les surprises cambrées qui se faufilent entre les diversités. C'est une merveille iconoclaste, un blast des effets, un saisissement imprévu.

Sur la terrasse des émotions, tout parait ensoleillé.



Wahou un peu partout.




Comme touché par une free attitude. Des synthés de base, une batterie électronique, un sax alto sonorisé à la capsule (fuck le son vive le son), des types joyeux qui le font comme ils le sentent, une culture réappropriée, une acoustique punk de cave de garage de mariage, et voilà, par enchantement, un truc hors norme, une musique pas attendue, une pirouette des sons jamais entendus. Nous n'avons pas finis de tomber par terre sur Terre.



vendredi 28 février 2014

Des fois paf !




Le saute au paf des surprises wahou ! Inestimable raison de se laisser surprendre, coup de folie et coup tout court. Comme les coïncidences, les wahou se plaisent à retourner corps&âmes, et hop les dessous dessus.
Le quotidien frais, enlevé, volé, se retrouve dans ces pochettes explosives qui saupoudrent avec un fracas joyeux les heures ébaubis.



jeudi 27 février 2014

Fraicheur de vivre.




Les débuts sont frais, comme une nouveauté, l'emballement des corps inconnus, et ces territoires ensoleillés qui appellent à tout inventer. Mais chaque instant finalement est un début, il suffit de percevoir l'unique, l'intuition d'une beauté, l'extravagance de chaque apparition. Et se garder fou.
Ce son, cette envie, l'imprévisible, et les châteaux de sable de l'émerveillement comme une aventure inouïe.



mercredi 26 février 2014

Les jours de Lune.




A marcher par dessus Terre sans pesanteurs, livré à la sensation des bienfaits nocturnes qui se lèvent. Ce sont des états aux légèretés dégoupillées, sans idées, le pied léger, la tête en l'air. Il fait bon au cœur des atmosphères, chatouillé par le vent aux sensations décapotées.


Entre les larmes et le plaisir.




Bien sur il faut oser. Mettre très fort, au casque ou dans les airs, s'isoler, participer, se jeter. Dans le son dans cette aventure cette immensité acoustique ces horizons sans limites. La musique oui mais aussi l'Odyssée. 
Et l'on entend dans ce studio ce qu'il se passe. Un volume occupé, un endroit retourné, un espace interstellaire qui trip et voyage, une nécessité qui coule et souffle et s'élargit.

Johne Coltrane et Rashied Ali en 67 qui construisent le merveilleux en existant plein tube et en jouant le jeu de l'instant et de l'improvisation. Entre larmes et plaisir car c'est ici dans ce minuscule coin de présent que les raisons d'être s'éclaircissent.

Bien sur il y aura toujours des oreilles et des esprits réfractaires, insensibles à cette chaleur de combustion interne qui vol et déplace les atmosphères, qui invente un Monde sans commune mesure, hors normes, singulier et intime. 
Bien sur ce ne sont qu 54 minutes et 11 secondes sauvées des eaux et des oublis mais, il reste ceci. Cette trace d'une foi en l'illimité en l'invisible en l'amour sans lois en la liberté entière aux corps volants à la danse sonore et au geste infiniment lumineux, la foi en rien en juste cela.

L'absolue dans un quotidien. Un alcool métaphysique.



mardi 25 février 2014

"Et pourtant qu'est à mes yeux cette quintessence de poussière ?"




... dixit Shakespear*.


Mais en vérité oui encore. Donner de l'importance absolue aux espoirs aux amours et aux envies. Croire au rien, ce transparent qui pourtant. La rue du ciel c'est une possible rêverie, un irréel à portée, une nuit douce et charmante qui traine.


lundi 24 février 2014

A l'ancienne.




Les charmes surannés et naïfs et simples. Mais comment ce fait-il que tout ce qui vient du noir&blanc, l'érotisme pornographe de ces années twenties (un poil avant même) soit aussi innocents que la vision d'un joli film d'antan ? L'Age d'or peut être et la censure aussi sans doute, l'enthousiasme des premières fois (les premiers films était de suite érotiques et diffusés dans les boxons ou les foires), le fait aussi que le support lui même (le cinématographe !) était déjà en soi une révolution roborative bien avant la mise en avant du voyeurisme sur pellicule, du selfie* d'aujourd'hui ou de l'inspection des nudités comparatives. 
Polissons par l'art des suggestions sans trop en faire. Une manière de créer le désir et l'envie en jouant du rien, de l'irréel et de l'invisible - mais aussi en touchant des esprits ce qui existe au delà des yeux et des chairs. C'est cela finalement. Une ode à l'immensité qui survol les terrestres représentations, les concrètes explorations.

rien à voir rien à voir mais si quand même : 
C'est pour cela que le son restera toujours le point absolu. L'érotisme de la mélodie et de la note, l'envie sans limites. Une sensation de l'invisible, au delà de l'histoire et de la forme, au delà des consciences et des stratégies. Le son comme une quintessence de l'être. Le pur plaisir.


dimanche 23 février 2014

To be or not to be, up up up !

L'amateur d'Olivier Smolders*



Ou les questions en suspend. C'est le mystère des élévations, encoreencoreencore, un domaine ultra-physique aux invisibles attraits méta-physiques, au delà des chairs et des charmes terrestres. Un parfum léger des vols intérieurs et de nuit, mais oui. C'est bien ce qui se cache derrière.

L'art de l'art aussi, l'aérien du rien et ces pensées libérées des suggestions comme par enchantement comme par zero g.

Hum. Et juste pour le plaisir des sens en l'air, aussi.



26 minute et 37 secondes phénoménales.

Et la musique.

samedi 22 février 2014

Secondes cinoche.




A trainer le long des images rêvées, à baguenauder le long des quais fantasmés. Le film qui passe et qui s'invente au fil des secondes et des finesses aussitôt surannées. C'est du beau c'est du jolie une pellicule ancienne au grain abimé aux couleurs un peu passées. Le temps qui se déroule et les souvenirs qui s'impriment et persistent au fond des rétines, comme une nature morte aux vies redorées. C'est l'age d'or alors, ces moment remémorés, à la délicatesse des parfums chinés, ou brocantés.






Pompom.









vendredi 21 février 2014

L'extraordinaire ordinaire des coïncidences. Banal bienheureux.




Coïncidences. 
Les belles stupéfactions volages volantes de la vie courante qui transforment tout ce qui bouge en grand manège féerique - pom pom pom. Ça danse dans les ordinaires, comme une magie, un coup de théâtre une péripétie d'aléa qui donne au commun de tous les jours le gout de l'époustouflant merveilleux. L'époustouflant merveilleux.

On ne s'en remet guère, et quand ça déboule ça traine encore dans les parfums éveillés et les gouts délurés, cette émotion joyeuse, ce désir entier d'une si délicieuse manifestation. 

Le monde (local mais quand même) vacille comme de l'infime au fantastique, comme d'ici à l'ailleurs, comme de rien comme ça, et le voilà qui bascule et tangue et chaloupe et chancelle et houle-ouhla et dodeline et chavire et coule heureux au creux des enchantements mutins. Bijou d'un jour. Une étincelle d'un coin. 

Le baiser inattendu d'une belle occasion, saisie de concomitance, synchro de hasard, biclou d'un ciel!.

La coïncidence. Ce bidule ce truc ce machin aux mécaniques invraisemblables (et mystérieuses). Fleur acrobate des quotidiens, c'est ici l'impossible qui se déshabille comme une escarbille dans le banal ; un rayon de soleil ? Non ! Un rayon vert* !

Ouioui. Nous sommes là, au chaud, dans le curieux le piquant, le sensationnel, l'intrigue du jour le feu d'artifice minuscule aux grandeurs flamboyantes, et colorés, nous sommes là à l'instant à ce moment dans le soudain, le fruit du fortuit, la séduction de l'affriolant, l'imprévue nue, un regard à la renverse - et une jupe qui vole au vent, qui sait.

L'incidence de la coïncidence change une journée en beauté lumineuse.



Ciel d'envie !





mercredi 19 février 2014

Sorry so sorry.









pas de wifi
pas de wifi
pas de wifi

pas de wifi
pas de wifi
pas de wifi

pas de wifi
pas de wifi
pas de wifi











lundi 17 février 2014

Du moment que ca brule.




Finalement beaucoup de choses tiennent d'une lumière minuscule ténu et impossible. L'art le gout de la vie (et de la cerise*) ou le simple fait de se laisser séduire par le vent qui passe. Une inexorable envie d'y croire et d'inventer ce qui pourrait exister. L'amour des gestes et des idées, l'amour du rien ou d'un cœur qui traine.
Parfois même il existe des instants sans temps ni passé ni futur, des temps qui se font et se défont à la vitesse de la lumière mais qui laissent un gout rempli de luminosité.



dimanche 16 février 2014

"Ch'uis un homme, t'es une femme, et t'as d'jolie jambe"



... 
l'une des très nombreuses variations du désir et de l'amour de Rhomer. 
La complexité des simplicités 
qui se télescopent et se cumulent ou se complètent ou s'affrontent ou se bousculent.



Et le gout de la cerise...

Et toujours.



Cette question des scènes qui vont s'occuper. Et les mondes qui vont se créer, là, dans cet espace aux espaces sans limites, dans un temps commun hors du commun. C'est la grandeur des envies d'y croire, cette possibilité de changer ou d'inventer, un retournement de la réalité, pour se faire enlever ou trembler. 

Quelle chance quand même quelle chance de pouvoir se raconter des histoires, de retomber dans ce qui fait voler ou de gouter aux saveurs des inédits des interdits ou des inimaginables - à portée de tous.



Minimalisme animal.

samedi 15 février 2014

...


"Ne pas avoir froid aux yeux".





Une drôle d'expression, et cette situation (ou l'inverse). Qui mêle le froid et le chaud, le virtuel du réel, le fantasme à l'illusion. Théâtre des images et image du théâtre. Métallurgie des désirs ou des sublimes. Ou le ludisme des détournements, comme un lieu sacré saccagé, tourneboulé, occupé. Au choix au choix, car tout se passe sur une scène où l'on dévoile les secrets les mieux gardés, ceux que l'on préserve dans les émotions et les sensations, ceux qui ne résistent pas aux envies mais à toute réduction ou à toute rationalisation, ceux qui inventent des vies et des envers de l'endroit, des lois sans foi et de la foi sans lois. Le théâtre oui mais pas que pas que. Le tremblement et le trouble nu aussi qui s'insinue entre les mots et les mouvements. Ou même, dans le silence.


Bong (moderne).

vendredi 14 février 2014

Plaisirs de nuit.


 


Il faut peu de chose parfois. Une basse qui se traine, une voix voilée et des delays qui s'étirent dans le temps alangui, de nuit. La musique des plaisirs ou le plaisir de la musique qui s'infiltre et dessine le tempo de ce qu'il se passe. L'art de sculpter l'invisible et de donner chair au minutes qui filent.
C'est Bauhaus mais quoique se soit et qu'importe, le simple philtre des notes choisis ou des matières exposées à la sensation d'une nuit. Écouter c'est déjà toucher.





Atmosphéres.

jeudi 13 février 2014

Idée nue.




Le luxe des transparences. L'esprit dénudé, la tête en formule décapotable. L'imagination sans vêtements, brute de brute, flashée en cours de formation, sans censure ni tabou. 
On se demande ce qui tatoue les corps souriants si ce n'est ces idées libres, volantes et impossibles. Des futiles qui innovent car sans limites. 

L'idée à poil (tous à poil tous à poil !) c'est l'idée qui frime par son impudique licence to fly, l'idée nue comme un ver, à oilpé c'est le moment ou jamais, on se poile on se poile avec ou sans poils, et tout le reste qui va avec. Chouette.

...


mercredi 12 février 2014

Suranné et doux.





Les érotismes anaérobiques. Corps immergés et sport subaquatique. Il flotte comme un air de légèreté dans la flotte sucrée des marais. Jeu d'ombres et jeu d'O pour les innocences mutines qui retiennent leur souffle au creux des profondeurs. 
L'érotisme comme suggestion, bien sur. Une crudité troublée, la nudité qui se faufile dans ce qui est à demi caché, un zeste de bulles et le reste qui se déguste, lentement.
C'est l'apanage de la pistache sauvage, natation en douce à se titiller les moustaches, et l'œil qui flirt, gentiment, dans les abysses des envies trempées et retenues.



mardi 11 février 2014

Belvédère.

la Terre vu de Curiosity sur Mars





Sans sens.




Juste pour l'image, la déformation inventive. Il y a des choses qui ne racontent rien, des bienfaits sans messages, des idées non faites, des lubies à l'envers sans endroit où se poser et raconter une histoire. C'est la joie de l'abstraction même pas voulue, la liberté des captations au vol, sans fond sans fard sans maquillages, un détail du réel focalisé pour l'isoler mais sans savoir ni origine si ce n'est le oh! ou le tiens! et puis s'en va...



lundi 10 février 2014

...






Juste avant.




Tout juste avant. Quelques instants (oh, on pense à Greco*) qui peuvent trainailler, des minutes qui peuvent s'étirer, onduler. En concert on voit la scène qui vibre, prête à se laisser aller, les lampes des amplis qui frissonnent et les instruments comme drapés d'absence de touché, en attente, impatients. 
Au théâtre on ne voit rien, mais. On dirait que de ce noir va jaillir des mondes et des envies folles. L'air indolente libertine, à la transparence insolente, se faufile entre les corps qui s'installent et se préparent.

Ces instants juste avant sont aussi du jeu. Uniques et précieux. Spectaculaires.



Youhouuuu ! Vas-y Bro' ! Vas-y gros !

dimanche 9 février 2014

C'est limprévisible qui est étonnant.




Dans ta face !




Les soli qui racontent. On se souvient de ceux de John, Steve, Ornette, Sonny ou Steve Potts ou ou ou... et puis, voilà Julius, César des altos aussi. Des envolées vastes et libérées où le temps est à son affaire, dilaté comme on le souhaite, découpé comme une vision sans fins. C'est un transport mélodique, un sax-trip dans les airs soufflés, chauds, instantanés, spontanés, inventés, là. Notes éraflés, ce qui compte par dessus Terre, c'est de croire à l'instant, aux formes qui viennent et donnent et s'enfuient. Tout est là, il suffit d'ouvrir ce qui se passe.
Participer à ses évasions, c'est prendre le présent pour ce qu'il est. Vivant vivace, rempli de possibilités et de surprises, réjouissant.

Et à 17:42 (1ère vidéo)... des chaussettes aux étoiles !


Là.




Le solo est une affaire d'homme. Avec un grand H. Seul au Monde et bien accompagné par les passés, le futur en quête et ce présent qui se joue, entièrement là. Ce n'est pas le grand saut, même pas peur, le solo c'est l'aventure où l'on veut. Une cathédrale à construire, pleine d'envie et de possibilités à venir. Ce qu'il va se passer, mais c'est cela le secret, l'inconnue qui va s'amuser !

Tout est à soi, là donc, le silence, les sons, jouer ou ne pas jouer, les notes qu'importe, l'histoire dont on se contrefout, mais la présence, l'entière présence, cette densité joyeuse d'être ici là et maintenant, à tout inventer.

Le solo est une équipée d'un souffle, une visite des invisibles, le plaisir immense de déshabiller ensemble mais oui le lieu et ses secrets. Chouette ! Encore ! Vite ! Quelle bonheur de créer l'instant et la magie des confidences et des impudeurs radieuses.



Sacré František Drtikol.






L'amour du corps, l'amour des ombres, l'amour des lignes. L'art et la manière de la courbe et des illusions qui s'y entrainent. Il y a du Kertesz dans ce Tchèque mais on voit aussi le présent du futurisme dans ces photographies. L'image en huis-clos ouverte sur la puissance poétique et géométrique des séduisants nus posés. Et pas que et pas que. L'utopie, l'architecture, le sublime fantasmagorique, une drôle de rêverie, un peu de mysticisme aussi et cet érotisme formel, mis en en scène comme une nature morte de chairs et de chairs.